Du CANADA !

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EXTRAIT:

''Par un beau matin ensoleillé et fleuri du mois de mai, déjà abandonnée par mon père et coupée de ma famille composée de véritables truands, j’ai senti mes petits poumons tout neufs respirer, pour la première fois, l’air d’une maman aimante, mais elle-même seule, infortunée, trahie et blessée. Durant toute sa grossesse, ma mère, qui travaillait dans une usine à confectionner des portes en accordéon, a pris bien soin, dans la peur et la solitude, de cacher le petit bébé dans son ventre en portant une gaine et en continuant de lever à bout de bras de lourdes planches de bois. Personne ne savait qu’elle était enceinte sauf le père, son patron et son médecin. À cette époque pas si lointaine, les jeunes filles enceintes, qui n’étaient pas mariées, voyaient encore le risque de se faire enlever leur bébé par les religieuses. Ma mère a perdu son père à 7 ans puis sa mère à 19 ans. Le vide installé par ces pertes précoces et douloureuses a vivement été rempli par l’arrivée du nourrisson qui a dorénavant pris toute la place. Ce petit être a été aimé, écouté, cajolé, consolé, chéri, adoré et, telle une maman juive qui serre trop fort contre son coeur son petit paquet de peur qu’on le lui vole, il a été étouffé. Fille unique, l’utérus virtuel de ma mère s’est avéré être mon premier refuge et, sans aucun doute, le plus chaud et douillet. Rien ni personne n’avait jamais réussi à dépasser ni même à égaler le confort de ce lieu protecteur débordant d’un amour enveloppant et bienveillant. Pas besoin de grandir, le bonheur était là ! Inévitablement, ce même amour, porté par une mère qui ne comprend pas l’éloignement, a fini par éveiller en moi un grand besoin de liberté. L’incapacité de ma mère à guérir de ses propres blessures et à gérer ses émotions m’a rapidement fait comprendre qu’il importait d’assurer moi-même mon indépendance envers et contre tous. C’est alors que, très tôt, j’ai développé une incroyable autonomie. J’ai appris à être autosuffisante puis à trouver les réponses et les solutions par moi-même. Pas question que ma destinée ne parvienne à couler entre les doigts de quelqu’un d’autre ! De là, j’ai appris à conduire une voiture, à nager, à économiser mon argent, à cuisiner, à mettre de l’huile dans ma voiture, à produire mes déclarations de revenus, à réparer des meubles et à couvrir des trous dans les murs. Plus tard, je suis devenue détentrice d’un baccalauréat en communication et j’ai atteint mon objectif de devenir la directrice d’un organisme. En 1989, à 46 ans, ma mère a fait son premier infarctus où elle a passé à un fil de voir sa vie fauchée par le vent de l’est. Dès ce jour, j’ai compris qu’en plus de devoir assurer ma propre protection, je devais assurer celle de ma mère qui, visiblement, ne savait pas prendre soin d’elle. J’ai compris que, dès lors, je n’aurais plus jamais le droit de faillir à la tâche ou de m’apitoyer sur mon sort.

Le commentaire de Carole :

J’ai toujours un très grand respect pour les personnes qui partage une portion de leur vie avec nous les lecteurs. Un témoignage qui rejoindra plusieurs personnes. Dans la vie, on s’oublie au profit des autres, chose que l’on ne devrait jamais faire. Chantal dès son jeune âge a appris à s’occuper de sa mère, les rôles étant inversés, elle est devenue la mère de sa mère. Mais elle était aussi très attentionnée envers tous ceux qui l’entouraient. Coupée de ses propres émotions, elle a comblé le vide par la nourriture, jusqu’au jour où elle a rencontré celui qu’elle surnomme le Lion. Un homme plus jeune qu’elle qui lui fait vivre un grand bonheur. Malheureusement, ce bonheur est de courte durée, l’attitude de Chantal à changé. Elle a décidé de penser un peu plus à elle, ce qui a eu pour effet que les amis se sont éloignés et le Lion a demandé une pause. Rien ne va plus dans sa vie, elle se cherche, elle court après le bonheur qui lui semble inaccessible. Elle veut changer dans le seul but de reconquérir le Lion, on détecte une dépendance affective. Ce que j’ai aimé, c’est la façon dont le livre a été écrit, le problème est présenté et la solution est apportée. On parle de spiritualité, du pardon, de vivre le moment présent, de lâcher prise, et je trouve que c’est bien présenté pour que le lecteur puisse réfléchir à ces solutions. Chantal a toute ma considération pour le parcours qu’elle a traversé. De tout quitter et recommencer à zéro a pris du courage, elle est tombée et elle a su se relever. Un beau témoignage qui nous fait comprendre que l’on cherche souvent le bonheur trop loin quand il est tout à côté de nous, il suffit d’écouter les signes envoyés et surtout de les comprendre. C’est une lecture intéressante, c’est un cheminement à long terme pour arriver à être bien dans sa peau et sincèrement les conseils apportés sont excellents.

http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/03/la-quete-celle-qui-danse-avec-le-sable-chantal-tessier-inspirantia-editions-par-carole-emery.html?fbclid=IwAR0fe1KcMGP-wGarXKS1uPGArcnsP9yeNPfmipmAtNid7GH_XOrjmh24H3w

Au plaisir de suivre "Parenthèse" l'émission littéraire sur France Art TV présentée par Jacques Alexandre.

https://france-art.tv/parenthese/la-quete-chantal-tessier/?fbclid=IwAR0ZJMhUgDh8DuUTqCKxpxaMB5bcvdJIKd0YMhS9HxdFeXdbwIRol-Q13Fs

Auteure du 3 avril : Chantal Tessier à retrouver sur sa page.FB:

https://www.facebook.com/chantal.tessierentreprises?tn=%2CdK-R-R&eid=ARBZyAqTHEVB-cHB1wjmx3C4RW2EtaqTrfRI1AM7uSPK5CHHgtbUCBzDsJrhwh2neQBr9gORTNXy4-I8&fref=mentions