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EXTRAIT: L’ombre nous attend. Dès que l’on passe sous l’imposant porche de pierre de la rue Duroc, dès qu'on entre au sein de l’Hôpital des Enfants malades, même peu concerné, même pour une simple visite, on se sent déjà inquiet. Rien n’y fait, c’est ainsi. Sans pouvoir définir clairement une impression précise, on est malheureux, crispé, tendu et sur la défensive. Troublé, embarrassé, le dos rond, on se tasse imperceptiblement, on ressent immédiatement comme un poids sur ses épaules, une main étrangère et froide enserre notre poitrine, puis une interrogation douloureuse nous assaille et grignote notre âme. Une incertitude insidieuse plane au-dessus de notre tête, puis s’installe en nous et ne nous quitte plus. On voudrait tant être ailleurs. On craint le pire, et quelques fois... avec raison. Ces deux noms accolés, cette coexistence inconfortable « Enfants » et « malades », est déjà un malaise en soi, une contradiction gênante, une regrettable antinomie. C’est un contresens, une incohérence, un oxymore, car les enfants ne devraient pas être malades, les autres oui, les adultes, les vieillards, éventuellement, peut-être, s’il le faut vraiment. Mais eux non, surtout pas. Ils doivent être toujours heureux, souriants, actifs, confiants, en progrès, en devenir, intacts et protégés dans leur statut d’enfant. Un nouveau-né, un môme, un bambin, un loupiot, un gosse… c’est sacré. Cet hôpital s’appelle en effet « Les Enfants malades ». Dès lors, on soupçonne qu'il se passe ici des choses terribles et révoltantes qui ne devraient pas exister, on devine qu’il s’agit là de souffrances, d'injustices, d’inquiétudes tenaces, d’angoisses poignantes... Le nom de cet établissement, malheureusement nécessaire et indispensable, est une insulte au bon sens, et surtout au bon cœur. Une erreur. Malgré les travaux successifs réalisés pour le moderniser, « l’humaniser » comme on dit, les plates-bandes de fleurs déjà épuisées, les touches inutiles de couleurs vives ça et là, malgré la compétence et le dévouement infinis des équipes soignantes, ces murs ont connu tant de douleurs et d'arrachements qu'ils suintent toujours de larmes, de plaintes, d'effroi et de désespoir. Preuve irréfutable de cette aberration, même en été, il y fait un froid silencieux et glacial et même si le ciel est bleu, il y semble menaçant. Les dessins naïfs d’enfants, punaisés ici et là, et les décalcomanies du dernier Noël sur les vitres font monter les larmes aux yeux. Efforts dérisoires. Sourires larmoyants. Et si l’on est, par mégarde ou par totale malchance, la mère de cet enfant... malade, on donnerait sa vie pour échanger les rôles dans cette situation extrême. Prendre sa place dans la civière, dans le lit, sur la table d’opération, dans la souffrance et dans l’impondérable... On tenterait tout pour le préserver, détourner de lui les regards scrutateurs des médecins, empêcher les doigts froids inconnus de le palper sans douceur, dévier l’aiguille de la piqûre vers son propre corps, on préférerait avaler à sa place les potions infectes et les cachets répétés. On ne le quitterait pas des yeux, on ne lâcherait pas sa main, on lui rendrait son sourire, sa confiance et son avenir. Si on est la mère de cet enfant, on hurlerait sans bruit tout au fond de soi, au creux de son ventre, on crisperait nos mains sur la tendresse devenue insuffisante, puis on s'accrocherait au moindre espoir, au plus minuscule indice encourageant, à la moindre rumeur positive, au visage surmené ou soudain attentif du médecin, à son regard sincère ou fuyant, à ses moindres mots, à ses silences. Devenu un spectateur obligé, on guette le regard des soignants pour tenter d’interpréter les attitudes et les non-dits, on reste à l’affût de chacun de leur geste et du moindre de leur signe. On analyse les sons, les silences, et les mots inconnus. On s’évertue à déchiffrer à l’envers la fiche de suivi, à décoder les abréviations abstraites et les renseignements les plus elliptiques. On perd brutalement la source d’énergie qui nous menait habituellement sans faillir, l’intelligence qui nous était spontanée, on change insensiblement de personnalité, on dérape, on perd pied, on se sent comme une boussole folle qui a perdu le nord. La confiance s’enfuit comme le sable à travers les doigts d’un poing serré. Désorientée, perdue, on devient une mère inutile. Et il n’y a rien de pire. Espoir ou impuissance ? On glane partout les informations, on fouille fébrilement autour de soi et on décortique en douce la feuille de surveillance, les graphiques totalement hermétiques, les prescriptions aussi savantes qu’abstraites. On sait qu’on ne devrait pas le faire, mais on potasse tout de même les dictionnaires médicaux alarmistes et on évoque avec d’autres des expériences qui ne se ressemblent pas toujours, ou pire, qui se contredisent. En vain, on n’a ni le savoir ni le pouvoir. On se sent de fait totalement dépassé, inefficace et enfermé à double tour dans ce nouveau statut de parent d’enfant malade, mis brutalement à l’écart de sa fonction naturelle. On est passé de l’autre côté du miroir, coincé, condamné côté ombre… Tous les rituels habituels deviennent caducs, nos repères les plus évidents et les plus naturels explosent, réduits à néant. On tâtonne, on s’égare, on tremble, on ne reconnaît plus rien. On ne reconnaît plus sa propre vie.

« À nous, parents inquiets et ignorants, la recherche fébrile dans les dictionnaires médicaux, le décryptage impossible des graphiques d'électro-encéphalogrammes et l'interprétation plus que hasardeuse des bilans biologiques. Le regard froid et technique des médecins blasés, leur arrogance expérimentée, hautaine et fuyante. De l'autre côté, la maladresse et l'extrême compassion des amis et de la famille n'arrangeaient rien. Leur compassion maladroite et pesante nous hérissait, on s'empêchait de les repousser avec brusquerie, ce n'était pas le moment de parler ou de partager, c'était juste le moment de comprendre et de se battre. C'était le moment de crier en silence. »

EXTRAIT de la chronique: Le récit de Martine m’a remis en tête une phrase lue il y a quelque temps chez Véronique Olmi : « C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, elle aussi, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. Comme si elle était faite d'air, et rien que de cela. » Long est le chemin vers le renouveau et, aux côtés de Martine, il se fait avec courage, dans la dignité.

https://www.calliope-petrichor.fr/2020/11/05/qu-importe-le-chemin-martine-magnin-fauves-%C3%A9ditions/?fbclid=IwAR1y_xZyvxjfM0hqb_HXJgI7W8Nqrn52tQtpFOlQJ8aygm1zFcfx85Oicsk

Merci à Christine pour ce retour de chronique.

EUROTRIBUNE : https://www.eurotribune.fr/articles/25809/qu-importe-le-chemin-par-martine-magnin

OCCITANIE-TRIBUNE : https://www.occitanie-tribune.com/articles/25809/qu-importe-le-chemin-par-martine-magnin

HERAULT-DIRECT : https://www.herault-direct.fr/articles/25809/qu-importe-le-chemin-par-martine-magnin

Prochainement en interview Martine Magnin :

https://www.rtflimoges.com/radio-rtf-limoges-emmission-26-le-caf-des-amis?fbclid=IwAR2l6U2ekeLnWRXYv3XgkAtmZCPRVMoeqR8DlANRYml-G_Ge3n5ZpRNP50U

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Merci à Jacques Alexandre et à FranceArtTV pour cette interview.

Martine Magnin: Fauves-Editions Chargée de presse de l'auteure: Marika Daures

Un récit qui dénonce une fois de plus la passivité d'une mère et d'une grand-mère face aux agressions sexuelle que subit Jenny de son beau-père. Martine Magnin ravive, avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, les souvenirs endoloris d'une petite fille à jamais blessée.



https://france-art.tv/parentheses/parenthese-martine-magnin/?fbclid=IwAR1qFFRpTj2qFoDJdn2izMQOWXim4wq2b652Kd-vcDTkAG7nYBQD4e95DJY

lien éditeur : https://www.fauves-editions.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=136 Babelio https://www.babelio.com/livres/Magnin-Le-confort-de-lautruche/1149429

Un récit percutant et pudique qui pose des sujets difficiles s’il en est, de l’inceste et de la maltraitance, de la trahison, le poids de la famille et le pouvoir des adultes, de la responsabilité de ceux qui préfèrent "faire l’autruche ".

https://lyseelivres.wordpress.com/2019/05/29/2019-25-le-confort-de-lautruche-martine-magnin/

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Je remercie Martine Lévesque pour cette nouvelle chronique, un vrai plaisir de la lire et de suivre ce blog.

Ce roman touche des thèmes assez intenses, comme la mort, la vie, la maternité, la féminité, l’amour, la résilience, l’engagement, etc. Martine Magnina un immense talent pour toucher au sens philosophique de la vie, elle a une fine plume qui démontre une sensibilité, elle démontre une affinité délicate pour décrire les émotions, les sentiments et les moments d’intimité.

https://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/08/le-baiser-de-gustav-martine-magnin-editions-pierre-philippe-par-martine-levesque.html?fbclid=IwAR18yx6QqMsT_NI0Zn-JX5O9p_lKqW7lrDsHEcYbgZRDbFS2013QlNZKZ5o

Après la belle chronique de Martine Lévesque, je vous invite à prendre connaissance des nombreux témoignages de lecteurs publiés sur :

https://www.amazon.fr/Baiser-Gustav-Magnin-Martine/dp/2940602190/ref=asap_bc?ie=UTF8

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Avec "Parenthèse" émission littéraire, Jacques Alexandre et France Art TV donnent la parole à un auteur, cette fois-ci Martine Magnin :

https://france-art.tv/parentheses/parenthese-martine-magnin-le-baiser-de-gustav/?fbclid=IwAR1THOKZ0Twj72bhhdlttrt98kWR67OhLfRo0N4MOnaxi25YfpAcjFlBEwQ

Merci à eux.

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Le livre " “Bien mal acquis...”de Martine Magnin présenté au 25e FESTIVAL POLAR DE COGNAC /16-18 octobre 2020

Grands Prix du Festival (Cinéma - Télévision) - Cérémonie de Remise des "PRIX COGNAC" (Bande Dessinée - Littérature).

Que 2020 soit l'année de cette récompense pour Martine Magnin !

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La célébration des mères de famille est une tradition encore plus ancienne que celle de Noël ! Eh oui, la fête des Mères remonte au temps d'Astérix. C'est une tradition très ancienne ! Les premiers à avoir instauré une journée consacrée aux mamans sont les Grecs et les Romains, qui organisaient chaque année au printemps une cérémonie en l'honneur de Rhéa et Cybèle, les divinités mères des Dieux.

EXTRAIT :

Quittant le portrait idéalisé de la Mère, il nous faut bien admettre que la réalité échappe parfois à ces images oniriques.'' La Mère imparfaite ou toxique est à la Mère, ce que le polyester est au cachemire. Un ersatz, une pâle copie, une contrefaçon flagrante et toujours décevante. Du coup, cette usurpatrice de statut ne fonctionne à peine que dans le paraître, et certainement pas au cœur des émotions, dans la vérité quotidienne des choses, dans la chaleur attendue, dans le secours promis, le regard bienveillant, la présence rassurante, le soutien demandé, la certitude du refuge accordé. Il s’agit alors d’un échec. Un mal de mère, un mal d’enfant ! Arrêtons de béatifier toutes les Mères sans retenue, d'excuser leurs extrêmes, d'accepter leurs outrances, de compenser leur égoïsme, de supporter leurs insuffisances. Pour une fois, cessons de tolérer leurs nuisances répétées, de respecter l’« irrespectable », contrarions l’évidente sanctification systématique de nos Mères. Pour une fois, osons le non-conformisme. Soyons des enfants ou des témoins impertinents,incorrects et critiques. Place à la rébellion, à la contestation des Mères, et faisons aujourd’hui leur fête à celles qui, par leurs paroles perverses et leurs actions déficientes, ne devraient pas s'autoriser le nom de Mère, de Grand-Mère ou même de Belle-Mère. Et n’enfilons pas des nouilles pour leur tresser un collier mensonger.



EXTRAIT DU COMMENTAIRE DE Martine Lévesque :

Martine Magnin a un talent pour captiver le lecteur, sa plume est facile à lire, même le sujet qu’elle a choisi pour ces portraits de la maternité. Cette lecture m’a fait passer par différentes émotions. On retrouve dans les livres de Martine Magnin, sa douceur, sa lucidité et sa sensibilité. J’ai aimé les portraits des mères qu’elle fait dans ce recueil, dans ses nouvelles, elle ne juge pas la maternité, ou la mère, ou la matriarche, mais dresse des nouvelles logiques de certaines nuances de la maternité, de différents degrés d’attachements et de responsabilités vécues par certaines femmes. C’est un recueil bien écrit, Martine Magnin a un talent de conteuse et elle joue avec les mots, et les métaphores à la perfection. Les portraits qui sont tracés de la mère alcoolique, sacrifiée, démissionnaire, autoritaire, froide, amère, exigeante, perverse, contrôlante, désorganisée, fusionnelle, distante, etc. Ces nouvelles sont de la fiction, mais certains portraits sont difficiles à lire, j’ai ressenti beaucoup d’émotions, peut-être parce que je suis une mère. Je vous recommande ce recueil, Colliers de nouilles qui sera, vous plaire, par son authenticité et sa puissance.

http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/03/colliers-de-nouilles-martine-magnin-jdh-editions-par-martine-levesque.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Je vous invite à découvrir le dernier ouvrage de Martine :

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EXTRAIT:

Un sinistre jour de mars, une petite assemblée sombre aux traits bouffis, habits de tristesse et de colère… Les jumelles sont arrivées de Londres dès le lendemain de son décès. Les paupières gonflées, le blanc des yeux veiné de rouge par l’excès de larmes et le manque de sommeil, et le visage gris tout fripé d’horreur. On les sentait murées sur elles-mêmes, écrasées par un énorme chagrin, totalement choquées, mais en même temps vibrantes et habitées d’une colère rentrée contre leur père à qui elles refusèrent d’adresser la parole et le moindre regard. On pouvait s'y attendre. Antoine et moi avons trouvé ce rejet et cette tension entre eux compréhensibles, mais excessifs, comme un supplément inutile de douleur.Fidèlement à ses dernières volontés, très nettement exprimées, l’enterrement s’est déroulé dans une intimité et une sobriété totale. Un chagrin énorme nous accablait et nous semblait insurmontable. Doris, qui aimait tant les fleurs et l’amitié, avait bien précisé dans sa lettre au notaire l’organisation minimaliste qu’elle exigeait pour ses obsèques : ni prières, ni bénédictions, ni fleurs, ni d’autres amis que nous. Donc seules présences souhaitées : ses filles, ses fausses jumelles d’amour, nous deux et, pour être précis, surtout pas son ex-mari. Aucune concession, aucun compromis, après une mort brutale, un service funéraire d’une sobriété sévère et un deuil insoutenable. Nous reconnaissons ici son caractère entier et volontaire. Il n’était pas question d'atténuer la violence de ce moment par des faux-semblants confortables et des arrangements polis. Doris ne s’était pas arrangée de la situation créée par Max ; nous ne nous arrangerons pas de sa disparition en la camouflant sous de douces fioritures. Telles étaient ses dernières et fermes volontés. Mais Max est venu tout de même. Sa démarche était hésitante et vacillante. Le visage blême et les yeux pleins de larmes, il avait l’air terriblement gêné et totalement anéanti. Se fondant presque avec les stèles de pierre, il est resté prudemment à l’écart et personne ne lui a adressé la parole. Il portait son écharpe chinée grise, sa préférée. Une des plus anciennes que je lui ai tricotées. Quand Antoine a aperçu au loin son vieux copain, il a eu un bref réflexe instinctif pour se porter vers lui, puis il s’est retenu, figé dans le doute et dans sa fidélité à notre amie. Ce fut un moment extrêmement gênant.

.........LA SUITE A DECOUVRIR ......

EXTRAIT du commentaire de Martine Lévesque (que je remercie) :

Martine Magnin a le talent de donner vie à ses mots, à la lecture de ce récit, je me sentais acteur de l’histoire de Pauline et Antoine. Elle a écrit un roman très émouvant, captif, sensible, de simplicité et d’humanité. Comme à son habitude, Martine Magnin nous offre une poésie qui nous relate la vie de personnages attachants et marquants. À l’ombre des saules en pleurs, propose un hymne, un chant, et même une louange qui dégage une sérénité, une tendresse et une douceur. C’est une agréable lecture qui m’a marqué, Martine Magnin réussit toujours à venir puiser au fond de moi des sentiments, des émotions intenses qui font que c’est un privilège de lire son roman.

http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/03/a-l-ombre-des-saules-en-pleurs-martine-magnin-editions-fauves-par-martine-levesque.html?fbclid=IwAR1o7632mUlpgBOvsk2tly_5S1OfXGHy2xQe6TUZT1_4pCCBFVqJ4FOBPQk

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Le commentaire de Nathalie : COUP DE COEUR! :

Un très beau roman qui dès le début nous rentre direct dans le cœur. Comment un triste événement peut-il changer la vie de trois personnes et leurs familles, malgré le fait qu'ils ne se connaissent pas du tout. Et pourtant tout débute un an après le décès de Raymond Cornille et l'incendie (criminel?) de son garage. À tour de rôle, ils nous relaterons les répercussions de ce triste événement sur leur vie. Tout commence avec Régis La Caisse qui rachète le garage incendié. En faisant du ménage, il découvre une caisse emplie d'argent et une cassette enregistrée par Raymond qui raconte toute son histoire, ses peurs et sa peine. Malheureusement, l'argent est sale alors que faire. Il finira par en parler à sa femme Corinne qui sera de très bon conseil. Puis arrive Hortense, la jumelle de Mathilde, femme de Raymond, décédée accidentellement un peu avant son mari. Elle recueille les filles du couple avec amour. D'une famille de 4, les voilà maintenant 6. Par chance, les enfants s'entendent très bien. On les suit dans leur nouvelle vie à travers les hauts et les bas d'un deuil. Hortense parle souvent à sa sœur. Ils commencent à remonter la pente jusqu'au jour où un autre malheur frappe à leur porte. Comme on dit un malheur, n'arrive jamais seul. Par chance, Hortense est entourée de l'amour de ses enfants et de sa bonne Mimi. Puis Henri, le mari d'Hortense pas très présent puisqu'il voyage pour son travail. Et pourtant, il sera une des pierres dans les jardins d'Hortense. Enfin Monsieur Fernand l'agent d'assurance qui s'était occupé du dossier Raymond et qui malgré sa retraite traîne encore des remords pour ce dossier mal ficelé. Il arrive dans la vie de Régis et Hortense, par hasard, par curiosité ou simplement en passant, mais le plus important, c'est qu'il arrive au bon moment pour être une bonne oreille. Un ange gardien, un ami, un papi presqu'un sauveur. Mais surtout un homme au grand cœur. Je ne vous en dis pas plus, car il faut le lire pour la vivre cette belle histoire qui pourtant commence sur une note plutôt sombre. Avec sa plume, l'autrice nous fait sourire, rire, soupirer, et même grogner. Un roman où se mêle l'humour, l'angoisse, la peur et les doutes. Mais un roman qui nous démontre que les gens bien intentionnés existent encore et parfois, il suffit juste de creuser un peu. Car rendre les gens heureux autour de soi ça fait toujours du bien.

La suite à lire sur le blog

http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2020/03/bien-mal-acquis-martine-magnin-la-nouvelle-plume-edition-par-nathalie-courchesne.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Du même auteur :

- Faîtes vos vœux, Ed. Evidence - 15 Nuances de mères, Ed. JDH` - Bien mal acquis…, Ed Nouvelles Plumes - Le baiser de Gustav, Ed. Pierre Philippe - Le Confort de l’Autruche, Ed Fauves

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EXTRAIT de la préface de Dominique Lebel:

Et si nos souhaits étaient nos dernières volontés ? Avec malice et bonhomie, avec brio aussi, Martine Magnin se lance dans la collecte de nos souhaits : Nous allons faire vivre nos mots pour que vivent nos rêves à n'en plus finir. Telle est l'ambition de ce petit livre plein d'humour, de fantaisie, d'optimisme et d'humilité. Tel est le défi de ces pages : lancer au ciel (ou dans le nuage d'Internet, mais on peut rêver) une boule de souhaits, une boule de neige de désirs plus ou moins fous -un grand cri d'humanité imparfaite, mais si aimable, entre nous. Vous allez donc lire ce livre et vous y reconnaître, forcément. Vous tomberez nez à nez avec des vœux que vous connaissez bien : que votre banque arrête de vous appeler, que votre époux arrête de râler, que votre voisin fasse la grasse matinée. Vous verrez passer aussi quelques bons vieux rêves : la résurrection de l'abbé Pierre, devenir enfin votre meilleur ami, mourir comme ça, sans préavis. Vous souriez ? Vous allez pleurer aussi, car certains vœux sont bouleversants. Vous vous souvenez d'Ulysse ? Elle dit, et moi, l'esprit troublé, je veux saisir l'âme de ma mère ; trois fois, je m'élance, et mon cœur désire la saisir, trois fois elle s'échappe de mes mains comme une ombre ou comme un songe. Mais vous vous en remettrez, ce livre n'est pas là pour vous attrister, il est là pour vous proposer quelques jolies phrases à porter à votre cou, comme disait le poète. Celle-là par exemple : Chanter a capella nos aspirations jusqu'à ce que Jupiter se retourne. Et en attendant, parce que pour Jupiter ce n'est pas demain la veille – en attendant, mais où est passé le vœu de chasteté ?

EXTRAIT de la chronique de Lyane :

Martine Magnin a écrit un roman qui se lit facilement parce qu’il est excellent sur la forme et sur le fond, il y a de la vie à chaque page. Merci pour les délicieux moments passés sur cette île majestueuse et je suis impatiente de découvrir le prochain.

https://www.facebook.com/notes/lyane-a-autour-des-mots/chronique-lyane-a/201619587948590/

Vous pouvez retrouver Martine Magnin sur sa page FB.