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Résumé :

Novembre 1966. Fille et petite-fille d’ouvriers, Françoise « monte » dans la capitale faire ses études de lettres. Elle découvrira les bidonvilles de Nanterre, le racisme et la violence patronale mais aussi la fraternité militante et l’amour par-delà les frontières. Ses rencontres successives lui feront peu à peu oublier sa honte de transfuge de classe. Celle, décisive, avec un militant maoïste « établi » en usine bouleversera son parcours tout tracé en la faisant renouer avec ses origines sociales. Son engagement politique révolutionnaire la mènera-t-elle jusqu’au point de non-retour ? Un portrait de femme en lutte contre les pesanteurs sociales de la France Gaullienne.

https://france-art.tv/parentheses/parenthese-nicolas-bourgouin/

L’auteur :

Né à Paris en 1962, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, enseignant-chercheur, l’auteur est à l’origine de plusieurs ouvrages scientifiques consacrés à la question de la criminalité et du contrôle social. Ces analyses ont fourni la matière première de ses romans, dans lesquels on retrouve ses thèmes de prédilection : la relation entre l’homme et la société, les rapports de classe. Son travail d’écrivain a été un moyen de poursuivre cette réflexion dans un cadre plus personnel, libéré de la lourdeur et des contraintes académiques.

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https://bourgoinblog.wordpress.com/2019/05/20/6044/?fbclid=IwAR3Df0yYbOe4rnFSskvDAggCxl-GQc9EC8wnzkQN3ikcv-XGhEcEBQsYW90

http://lesmilleetunlivreslm.over-blog.com/2019/06/soleil-rouge-une-histoire-des-annees-60-nicolas-bourgoin-passion-du-livre-editions-par-martine-levesque.html?fbclid=IwAR1xyyEg4xbmOPn6eBddVlCUTzbDfqvSQORDkgQHFyApPZgoZGSgZxkejOM

https://www.youtube.com/watch?v=jT73n6jdNGw&t=29s

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Prochaine publication !!!A paraitre en MAI 2020 :

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EXTRAIT:

« Ce qu’on nomme la crise n’est que la longue et difficile réécriture qui sépare deux formes provisoires du monde. » Jacques Attali

19 août Selim

19 août 2008, premier jour du reste de ma vie. Ça pourrait être encore une de ces journées perdues passée à tuer le temps, à meubler l’ennui, à rêver qu’une étincelle mette le feu à cette cité de malheur et ses barres de béton qui nous bou-chent l’horizon. Mais aujourd’hui ne ressemblera à aucune des journées qui l’ont précédée car j’en ai décidé ainsi. Ce soir je reprends le contrôle de ma vie. Ce soir je redeviens maître de mon destin. Au dîner, j’ai bien cru que mes parents se doutaient de quelque chose. Coups d’œil échangés entre eux, regard insistant de mon père, blancs pesants entre les échanges. La télé jouait bien son rôle en meublant les silences mais sans parvenir à dis-siper cette impression de gêne qui collait partout. Quelque chose de trouble flottait dans l’air, comme un parfum de soupçon. Après l’extinction des feux, j’ai attendu assez longtemps pour être sûr qu’ils soient bien endormis. Allongé tout habillé sur mon lit, les yeux grands ouverts sur le tableau noir de l’obscurité, j’ai égrené les minutes qui passaient comme des heures à défaut de compter les moutons. Un peu avant minuit, je me suis levé sans bruit et j’ai traversé à pas feutrés l’appartement silencieux, la tête vide, marchant droit sans me retourner. Tout a glissé devant mes yeux comme les images d’un film. Le long corridor, la porte d’entrée que j’ai refermée aussi doucement que je l’avais ouverte puis le couloir qui mène aux ascenseurs. La cabine à l’étage semblait m’attendre. M’y engouffrant, j’ai appuyé sur le bouton du 14ème. Le sommet de la tour. Là où mon ancienne vie va s’arrêter pour de bon. Voici enfin venu le temps de ma liberté. Jamais plus je ne tomberai dans vos pièges, jamais plus je ne jouerai à votre jeu truqué. Ce soir je prendre le large… Arrivé tout en haut, j’ai suivi le couloir jusqu’à l’échelle esca-motable installée pour les pompiers que j’ai manœuvrée avant d’en gravir lentement les barreaux. Puis, avec peine, j’ai soulevé le vasistas carré dont les charnières fatiguées ont émis un léger grincement. Aussitôt le pied posé sur le toit, un souffle d’air tiède m’a accueilli. À cette altitude, les turbulences sont fortes. La pleine lune m’éclairait comme en plein jour et tandis que j’avançais, je voyais l’ombre de mes pas crissant sur le gravier rond. Quelques mégots de joint gisaient à mes pieds, cadavres de nos après-midi de fumette. Mais tout ça c’est fini et bien fini, j’ai tourné la page. Plus question de me brouiller la tête avec ces stupéfiants main-tenant que j’y vois clair. ''Tout semble s’accélérer à l’approche du dénouement. Je grimpe sur le muret qui borde l’édifice, enjambe les barres de sécurité. Quarante-quatre mètres plus bas, le sol bétonné du parking m’attire tel un aimant. Les bras écartés comme pour prendre mon envol, j’oscille légèrement, le buste droit. Je ressens avec une acuité parfaite mon centre de gravité, le point d’équilibre au-delà duquel tout retour en arrière sera impossible et je…

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Merci Cassiopée pour ce retour de chronique :

EXTRAIT de l'avis:

Ce livre nous rappelle que la société peut être dure. Il est difficile pour certains d'être acceptés comme ils sont et avec les choix qu’ils font….Les hommes ne sont pas toujours égaux …. L’écriture de Nicolas Bourgoin est plaisante, fluide et son style vif captive. Il y a suffisamment de rebondissements pour maintenir l’intérêt du lecteur. Les personnages sont bien décrits. J’ai trouvé Aurélie un peu naïve et parfois nunuche mais elle est jeune et manque de maturité alors c'est normal. Parfois, le trait m’a semblé exagéré mais ce n’était pas gênant tant j’étais prise par l’histoire.

https://wcassiopee.blogspot.com/2020/08/2008-de-nicolas-bourgoin.html

https://www.partagelecture.com/t26617-bourgoin-nicolas-2008